2018, Dig., 95 x 95 cm
Le tableau intitulé Le Jardinier-botaniste rappelle un autre personnage clé de cette histoire : l’herboriste Giuseppe Casabona, dont de nombreux documents racontent la
vie aventureuse7. En 1588, Ferdinand, devenu grand-duc depuis peu, lui octroie le titre de botanicus, le chargeant de participer à d’importantes expéditions d’herborisations, dont une sur l’île de Candia. De la Crète, réel paradis botanique, Casabona rapporte en Italie non seulement de nombreuses essences végétales rares (Fagonia cretica et Ranunculus asiaticus), mais aussi des « portraits » de plantes, dessinés à sa demande par un artiste de talent qu’il avait -rencontré par hasard sur l’île.
LUCIA TONGIORGI TOMASI
Beaucoup d’œuvres d’Ileana Florescu nous présentent des métamorphoses. Ainsi, le corps de Casabona se mue presque en jardin, sur lequel poussent, dirait-on, des plantes et des herbes qu’il cueille et recense lui-même (Le Jardinier-botaniste) comme s’il était sur le point de se transformer définitivement en homme-fleur, en homme- feuille, en homme-chardon, en marguerite, en nigelle, en renoncule, en pensée…
ROBERTO MANCINI